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Triathlon Longue Distance de l’Alpe d’Huez 2019

Dernière mise à jour : 6 nov. 2019

LE CONTEXTE Ce triathlon est le quatrième de l’année et le troisième L après Belfort et Tours. C’est aussi le deuxième déplacement Club avec pas moins de 11 Trinos sur le L et 2 autres sur le M. Enfin, l’Alpe d’Huez est l’objectif de l’année après une grosse saison, le triathlon qui permettra (ou pas !) de se projeter sur la distance mythique : l’Iron Man…

Le triathlon a lieu un jeudi, je passe donc la semaine entière sur place. Beaucoup en font autant et profitent pour passer une semaine de vacances avec la famille. Pour ma part, ce sera avec mes parents, qui me font le plaisir de passer la semaine avec moi et seront présents pour m’encourager. Benoit et Sarah (enceinte) seront eux aussi là pour la course. En comptabilisant tous les accompagnateurs Trino, ça promet une belle ambiance sur la course à pied ☺.

Le dimanche, Stéphane, Lolo, Will et moi prenons le vélo pour une reconnaissance de la montée de l’Alpe d’Huez et ses 21 virages mythiques. On en profite pour reconnaitre le Lac Verney, dans lequel aura lieu la natation, et la descente du Col d’Ornon. Mais avant de descendre, il faut monter ☺. Je fais la montée avec Steph et Lolo, on discute, on ne force pas. Ça fait plaisir, on dirait bien que les semaines de stage ont porté leurs fruits. La descente du Col d’Ornon n’est pas difficile et se fait bien : je suis rassuré sur ce premier point.


Maintenant, il faut remonter à l’Alpe d’Huez. L’objectif de cette sortie est d’appréhender la montée mais de ne surtout pas se mettre dans le rouge. C’est parti, et put*** ça monte fort… L’organisation avait prévenu, mais quand même. Tout à gauche et je mouline autant que je peux. Pas beaucoup d’endroit pour récupérer dans la montée et j’arrive à la première arrivée en 1h05 (très bon chrono pour moi). Par contre, dès que je pose le pied à terre, j’ai les jambes qui flagellent et la tête qui tourne : pas du tout rassuré sur ce deuxième point… Allez, on va dire que c’est le temps de s’acclimater à l’altitude.

Lundi, une petite natation en extérieur et ce sera tout, je me repose et je fais du jus pour le jour J.




LE'INSTALLATION Départ à vélo à 7h30 pour environ 45’de bike avant d’arriver au parc à vélo de la T1. Mais avant ça, il faut passer par le parc de la T2 pour y déposer les affaires de course à pied. Tous les Trinos sont là et on partira ensemble. Pour une fois, j’ai passé une bonne nuit la veille de la course : Bizarre ! On arrive au Lac de Verney et il fait déjà chaud dans la vallée. Nous sommes tous positionnés au même endroit du parc et plutôt vers la sortie. Parfait, je mettrai mes chaussures vélo direct, d’autant plus que ça monte tout de suite à la sortie du parc.

On installe les vélos et on se prépare tranquillement. A ce moment-là, la pression monte et je n’ai absolument pas envie d’y aller. La journée va être longue. Mais je me connais, cette sensation est bon signe, c’est que je suis prêt. Il faut juste le temps que la dalle arrive et s’installe.

Tout est prêt pour la T1 et on se dirige vers l’eau qui est annoncée à 18,3°C. Et c’est vrai qu’elle est bonne…





LA NATATION Les filles partent à 9h00, 15’ avant les hommes. Dès leur départ donné, on entre dans l’eau. Après quelques coups de bras en guise d’échauffement, on se pose en face sur les rochers. Le départ se fait dans l’eau et on ne va pas passer 10’ à attendre en statique dans l’eau. J’aperçois Benoit, puis mes parents et Sarah qui sont venus voir la natation. Un départ en ligne dans l’eau, ça devrait les impressionner… Il est temps de se positionner. Je choisis l’option départ devant mais en restant sur l’extérieur ce qui devrait limiter le nombre de furieux.

Je suis en 3e ligne et très vite je me retrouve sous la ligne de départ puisque les mecs devant moi ne font qu’avancer en attendant que le départ soit donné. Je vois pas bien l’intérêt mais bon. J’entends à peine la sirène mais tout le monde se met en action donc ça y est, ça doit être parti. J’ai Duch’nord juste devant moi et j’essaye d’accrocher ses pieds. L’eau est transparente et on voit très bien ce qu’il se passe autour de nous. Malheureusement, la densité est un peu trop forte et je le perds. Pas grave, je me concentre sur ma nage et j’essaye d’aller le plus droit possible tout en évitant les autres nageurs.



L’aller se passe bien, sans trop de bataille. Mais j’ai l’impression que ça n’en finit jamais. A ce moment, je me dis : « t’es pas encore prêt à nager les 3 800 m de l’Iron Man… ». J’arrive à la bouée, et sur le petit chahut qui va avec. Franchement, ça va. Il faut dire qu’on a fait presque 1 000 m pour arriver à la bouée donc ça étire bien les nageurs. Après cette bouée, il y a environ 150 m à faire avant la 2e bouée. Là encore, pas d’embuche au passage de la bouée. Il ne reste plus que le retour. Je décide d’augmenter la fréquence de bras et de réduire les jambes. Il faut les économiser avec le vélo qui nous attend… Résultat, plusieurs mecs me remontent, alors je remets des jambes. Je remonte quelques filles en fin de natation. Résultat : 40’32’’ pour faire les 2 200 m, 289e temps. Je visais 35’ mais après discussion avec LeMac, je mettais un peu emballé là ☺

Sensations : Des bonnes sensations, j’ai trouvé ça plutôt rapide, les bras ne sont pas chargés, les jambes répondent bien, et pas de problème de souffle.



TRANSITION 1 Je sors de l’eau et je cours en retirant bonnet, lunettes et le haut de la combi. Les mecs à côté de moi ne sont pas nombreux à courir, c’est bon signe, je suis bien, ou alors tu n’as pas forcé sur la natation ??!! En arrivant à mon emplacement, il est temps de faire un point sur les Trino qui sont devant moi. Tonton est parti : normal. Steph est assis en train de mettre ses chaussettes : pas trop normal (assis normal, pas encore reparti bizarre). Duch’Nord est en train de faire sa transition: bon signe. Je retire ma combi. Je mets mes chaussettes, j’entends Duch’Nord qui s’énerve contre ses gants, je vois Steph qui part. Je mets mes lunettes mon casque, puis mes gants et mes chaussures en même temps.

Je repars avant Duch’Nord et Kiki arrive à son emplacement. Il a bien nagé l’animal !!!

Résultat : 2’21’, 100e temps. Je ressors du parc à la 238e place (-51 places).

Sensations : je kiffe les transitions ☺ ☺ LE VELO Le vélo va être long, très long. Je n’ai jamais fait 120 km en course et encore moins avec 3 cols, corrigé à 4 cols dans les briefings… J’avoue que ce parcours vélo me fait peur. Ce n’est clairement pas mon point fort surtout quand ça monte. Mais bon, personne ne m’a forcé ☺

Dès la première côte en sortie de parc, Duch’Nord me double. Rien d’anormal, il aura finalement réussi à mettre ses gants ☺. Je ne tente pas de le suivre, il faut que je fasse MA course. L’avantage avec Duch’Nord, c’est que le monsieur gère beaucoup de choses. Donc il ne part pas vite, et moi non plus du coup. Le départ est en faux plat descendant. Enfin, là on avance pas quand même !!!

Je le double et je double un camion avant le pont du barrage. Je pense à boire et je commence à manger quelque chose. Les maitre-mots de ce vélo seront : alimentation, hydratation et gestion.

Je me mets en position aéro et c’est parti pour 25 km à 40km/h. Je fais attention de bien tourner les jambes et de ne pas forcer malgré la tentation de ce début de parcours. Après quelques minutes, Duch’Nord et moi sommes à peu près à la même hauteur. Je l’entends gueuler contre le drafting. C’est sur moi qu’il gueule ? Je suis à 8 m derrière le mec de devant…. Ok, c’est pas 12m mais ça va ! En fait, c’est pas pour moi mais celui qui suce ma roue depuis 3 km. Très vite, on voit un Kiki sur son cintre qui nous dépasse à bonne allure. Il nous dit un petit mot avec un grand sourire : « Salut les gars, bonne course et à tout à l’heure quand ça montra ! ». Duch’Nord lui répondra : « tu pars trop vite Kiki ». Je ne suis pas sûr qu’il ait entendu…

On arrive au premier ravitaillement. Je balance mon vieux bidon (que j’ai entièrement bu) et je prends un bidon d’eau. Il y a beaucoup de monde à ce ravito, je ne pose pas le pied, et je frotte un peu avec un autre cycliste. Un peu après, je m’excuse auprès de lui. C’est un ancien et il me répond : « pas de problème, il y avait du monde, c’est normal que ça frotte ». Bonne ambiance.

On attaque la montée de l’Alpe du Grand Serre. Une montée de 15 km avec 1 109 m de D+. Mon plan de course est de ne pas forcer dans cette montée, pour arriver frais dans le col d’Ornon et surtout dans l’Alpe d’Huez. Comme prévu, Duch’Nord me distance rapidement. On ne joue pas dans la même cours lui et moi. Je monte à bon rythme, je double du monde (surtout des filles) et je me fais doubler par les grimpeurs qui ne savent pas nager. D’ailleurs, en parlant de ça, voilà Gamin qui me double avant la moitié du col. Il m’arrose le dos en passant en encourageant son Grosses Cuisses. A ce moment, je me dis qu’il va être dur à aller chercher le Gamin. Je continue de bien m’alimenter. Mes barres sont toutes fondues (il avait raison Benoit), preuve qu’il fait déjà très chaud. Pourtant, cette montée est globalement à l’ombre. D’ailleurs, un concurrent me dira : « profites bien de cette ombre, après ce col, c’est tout plein soleil… »



Je ferais la montée de l’Alpe du Grand Serre en 1h07’01’, soit le 336e temps. Au sommet, je mange une barre. Elle est énorme et je mets au moins 3 km à la mâcher et la manger. Heureusement on est en descente, j’ai moins besoin de souffle. J’aperçois Tonton dès les premiers virages de la descente. Je le rattrape assez vite et le double en l’encourageant. Il a pas l’air au top de sa forme le Tonton . Le col du Malissol se passe bien, il fait chaud et je m’arrose régulièrement. D’ailleurs, je prends 3 bidons à ce ravitaillement. Le premier sera emporté sur le vélo, le deuxième entièrement vidé sur moi dans la zone de propreté, le troisième glissé dans ma trifonction pour m’arroser. Une fois que le troisième bidon est vidé, j’aperçois un petit garçon sur le bord de la route et je lui donne le bidon vide. Un mec, derrière moi, me dit : « tu l’avais mis où ce bidon depuis tout ce temps ? ». Dans ton c**, (la tentation était grande mais on ne se connait pas)… On arrive bientôt à Valbonnais, la mi-parcours et le ravitaillement personnel. J’y ai laissé un petit sandwich jambon blanc et tome de Savoie, et des pastilles isotoniques pour la boisson. Je ne voulais pas m’y arrêter mais compte tenu de la chaleur, je m’y arrête au moins pour les pastilles. Un bénévole s’occupe de moi. Il me prend mon sac, le vide, me donne le sandwich. Pendant ce temps, il me remplit mon bidon avec les pastilles et de l’eau, m’arrose et me donne des bidons neufs. Vraiment cool et au top ce petit jeune. J’ai bien fait de m’arrêter.

Je repars et j’arrive dans la deuxième difficulté, le Col d’Ornon. Sur le papier, rien de bien méchant : 13 km d’ascension avec 588 m de D+. Une première partie roulante (< 4%) et ensuite des pourcentages raisonnables entre 5 et 8%. Mais la réalité est tout autre. Il fait très très chaud et on a déjà 78 km dans les jambes. Résultat, j’ai l’impression que je suis scotché dans ces faibles pourcentages. Ça promet pour la montée de l’Alpe. Ce qui me rassure, c’est que les autres concurrents ont l’air d’en chier eux aussi. Je continue de m’arroser et boire. Mais mes bidons se vident beaucoup plus vite que les kilomètres ne défilent… Pourquoi est-ce que je ne suis pas parti avec 3 bidons de Valbonnais ? Le manque de lucidité certainement… La fin de l’ascension est dure et je décide de m’arrêter quelques secondes au ravito. Je pose le pied à terre, je m’asperge, et je bois du coca. Ça fait du bien et il faut que j’arrive frais au pied de l’Alpe. Je continue de bien manger même si je n’en ai pas envie. Je regrette mon sandwich de Valbonnais par rapport à mes ravitos synthétiques : ce sera un point important à travailler si je me présente sur Iron Man.

La descente du Col d’Ornon se passe bien. J’ai un bon rythme et je ne prends pas de risque. D’ailleurs, un concurrent est sur le bord de la route avec les secours après une chute. Rien de grave visiblement, mais ça peut aller vite.

Déjà 3 cols sur 4 de passer et toujours pas de Kiki. Il aurait bluffé en me disant à tout à l’heure en début de vélo. J’arrive au pied de l’Alpe d’Huez et une pancarte indique « Zone de chronométrage » sur le bord de la route. Je mets du temps à comprendre qu’elle nous invite à passer sur le tapis de chronométrage qui se trouve à cet endroit. Allez, c’est parti pour les 21 virages…

Le début est vraiment sec. Premier virage, je tombe une dent pour faire le demi-tour, je vais essayer de faire ça à chaque fois. C’est pas grand-chose mais c’est important de ne pas s’endormir dans cette dernière difficulté à vélo. Je monte bien et il y a de plus en plus de cyclistes arrêtés sur le bord, qui soufflent ou qui calment leurs crampes. Pour ma part, je ne suis pas en pleine forme mais j’ai encore des jambes, alors j’avance. J’arrive à la Garde et je repars avec des bidons neufs. Il me semble voir un Trino quelques centaines de mètres devant. Enfin !!, je vais peut-être pouvoir doubler quelqu’un du club ☺. C’est Kiki qui semble en difficulté. Je reviens assez rapidement sur lui et le double avant Huez. Un petit mot d’encouragement et Kiki me demande si j’ai vu LeMac ? « Non, pourquoi ? ». Kiki me répond qu’il avait des crampes au pied de l’Alpe. Bah, je l’ai pas vu. Mais je m’interroge. Bref, continue de monter et on verra ensuite.

J’arrive à Huez où je sais que plusieurs supporters seront présents à cet endroit. Le premier d’entre eux est Benoit. Je retrouve ensuite Sarah et un peu plus loin mes parents. Ça fait du bien au moral et ça booste pour la fin de ce col. Mais dans l’euphorie, j’ai dû accélérer un peu et bim, la sanction est sans appel : double crampe à chaque abducteur. J’essaye de changer de position pour solliciter les muscles différemment et les faire passer. Ok, c’est bon, mais je sens qu’elles peuvent revenir à tout moment. D’un coup, j’entends une voix qui m’est familière : « Alors, tu veux pas rouler avec moi ?! ». C’est LeMac qui est en train de remonter et qui s’apprête à me dépasser. Je lui demande ce qu’il fout derrière moi et il me confirme son histoire de crampe en plus de l’erreur d’aiguillage au pointage chrono du bas de l’Alpe d’Huez. Il me double, et je n’essaye pas de lui emboiter le pas, mes crampes peuvent revenir à tout moment.

On arrive à la station de l’Alpe d’Huez et là encore, beaucoup de supporters des Trinos. Je vois Sylvie, Laure, à nouveau Benoit et Sarah et enfin Stéphanie et Sarah qui viennent de voir passer LeMac et qui se dirigent vers le parc à vélo. Ça y est, le vélo est terminé, et j’en suis bien content. J’aurais fait la montée de l’Alpe d’Huez en 1h25’00’’, soit le 251e temps.

Résultat : 5h36’36’’ pour 118 km et 3 200 m de D+, 232e temps. Je pose le vélo à la 216e place (-22 places). Je visais 5h30’ pour le vélo, je suis dans mes temps.

Sensations : j’ai bien géré ma course, je n’ai pas trouvé ça trop long par contre, je dois trouver mieux sur les ravitaillements solides à vélo. TRANSITION 2 Comme d’habitude, je laisse les chaussures sur le vélo et je descends en roulant avant la ligne. Mes jambes répondent bien et je cours sans mal jusqu’à mon emplacement vélo. LeMac est juste devant moi ce qui me facilite encore un peu plus l’arrivée à mon emplacement. Il y a tout de même un bénévole qui admire LeMac et me tourne le dos. Je lui dis de faire attention à lui en arrivant. Je fais une transition éclair pour repartir avant LeMac à pied.

Résultat : 1’02’’, 21e temps. Je ressors du parc à la 204e place (-12 places).

Sensations : je kiffe vraiment les transitions… LA COURSE A PIED Le parcours course à pied n’est pas spécialement évident avec des chemins et du dénivelé. Je pars prudemment pour ne pas craquer en cours de route, et de toute façon, je n’ai pas mes jambes de cadet… Durant le parcours, il y a plusieurs zones en aller-retour, ce qui permettra de mesurer les écarts avec les autres. Je commence par croiser LeMac dès le début du parcours juste après le premier ravito. J’ai fait une meilleure transition que lui, mais il a quand même pas mal gazé… Peut-être que je l’ai un peu pressé ? D’ailleurs, je remarque qu’il est parti à pied en gardant ses gants vélo !!! J’ai dû le presser en partant si vite ☺ ☺ ☺

Ensuite, je croise plein de supporters dont Laura. Je lui demande où est son chéri ? Elle me répond : « Il est loin devant, laisse tomber, tu ne le rattraperas jamais ». Fais chier, j’aimerai bien le croquer mon binôme quand même. Je me reconcentre sur ma course. Mes parents m’encouragent tout comme Benoit et Sarah. Ça fait plaisir !!! et tellement de bien. Puis j’arrive dans le coin des supporters du Mac. Et là, Sarah est déchainée. Elle crie tout ce qu’elle peut, elle applaudit, elle court. Bref, elle vit la course et c’est génial. Ce sera pareil à chaque passage, à l’aller comme au retour. Donc mention spéciale pour la Sarah du Mac : Top Supportrice ☺

La côte avant le 2e ravito fait mal, mais je me force à ne pas marcher. Par contre, je prends le temps à chaque ravito de bien boire et bien manger. Mais je commence à avoir des douleurs au ventre. Il faut pourtant continuer à s’alimenter et s’hydrater. Ça monte encore jusqu’au demi-tour avec l’intermédiaire. Je croise Gamin, il n’a pas l’air au mieux. Allez, je vais revenir sur lui… Derrière, je maintiens l’écart initial avec LeMac.

Après le 3e ravito, il y a une grosse et longue montée sur le bitume. Elle me fait mal mais je ne marche pas. La descente qui suit me fait du bien. Puis on revient dans la zone où se trouvent tous nos supporters. A commencer par Benoit, qui me dit que j’ai une bonne allure, et que devant c’est scotché. Bon bah, je vais continuer comme ça alors ! Pourtant, j’ai l’impression de n’avancer à rien. Je passe ensuite vers Céline, qui me dit aussi que j’ai l’air bien. Comme quoi, ça sert d’avoir des lunettes et une visière pour se cacher derrière parce que c’est dur…



Juste avant de passer dans la Fan Zone du Mac, je rattrape Duch’Nord. Il marche. Il n’est pas bien. Je l’encourage et je lui propose de venir avec moi. Il s’accroche mais il a de gros problèmes gastriques et je crois qu’il est saoulé… Mais il tient ma foulée. « Allez gros, ça va revenir !!! ». Toujours pas de Gamin à l’horizon. Il s’est refait la cerise ou quoi ? Arrive la petite côte avant le 2e ravito. Une spectatrice nous dit : « Allez les gars, il est juste devant ». En effet, Gamin est en train de marcher. On le rattrape et on arrive à 3 au ravito.

Je repars le premier et Gamin m’emboite le pas. Duch’Nord prendra un peu plus de temps et on ne le reverra pas. Pendant toute la fin de la course, on a joué au chat et à la souris avec Gamin. Dès que c’est plat ou descendant, je prends de l’avance, dès que ça monte, il revient. On double Lolo puis Tonton dans le 2e tour.

Début du 3e tour, je tente le tout pour le tout. Je prends un gel et j’essaye de faire le trou avec Gamin. Au début du parcours, ça fonctionne, Au passage en bas de l’altiport, je ne le vois pas derrière moi. Mais après ça monte… J’arrive au 2e ravito et lui aussi avant que je ne reparte. Je n’arriverai pas à le distancer donc je lui propose qu’on finisse ensemble. Il me répond : « Non, ça sert à rien, je suis cramé, je vais te retarder ». Bon si tu le dis, je repars tout seul et lui quelques secondes derrière.

J’arrive au 3e ravito et il est toujours tout près derrière moi. Je lui repropose qu’on finisse ensemble mais cette fois-ci, sans trop lui laisser le choix. Il accepte. On finira ensemble la fin du parcours. Je profite au maximum de tous les encouragements et des félicitations. Je ne l’avais pas assez fait à Belfort et je l’avais regretté. On passe le stade, on récupère le 3e chouchou synonyme d’arrivée. Cette fois, on bifurque à droite, et on se présente, côte à côte, dans la ligne droite d’arrivée, on se prend la main et on franchit la ligne ensemble (même si il est comptabilisé une seconde avant moi… mais les images sont formelles, JE franchis la ligne avant ☺ ☺ ☺ LOL). Une belle accolade, une photo avec la mascotte et on attend le reste de l’équipe.

Résultat : 1h55’15’’, 151e temps pour 20 km et 350 m de D+, je finis la course à la 177e place (-27 places). Je visais 1h40’ sur la course à pied. QUELQUES CHIFFRES 0 comme le nombre de place perdue sur chaque intermédiaire depuis la sortie de la natation 1ère participation au triathlon de l’Alpe d’Huez

2 comme notre arrivée avec Gamin, en binôme

11 comme le nombre de Trino inscrits

20 comme mon classement dans ma catégorie et le nombre de kilomètres en course à pied 21 comme le nombre de virages dans la montée de l’Alpe d’Huez

101 comme le nombre de Finishers dans ma catégorie

102 comme le nombre de places gagnées entre la fin de la natation et la fin de la course à pied 118 comme le nombre de kilomètres en vélo

177 comme mon classement au scratch

217 comme mon numéro de dossard

918 comme le nombre de Finishers

1 300 comme le nombre de participants

2 200 comme le nombre de mètres en natation


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